J’ai eu l’occasion de tester ces petits exercices cet été lors du stage de Jazz de Marmande, je dois dire, avec un certain succès. J’ai utilisé ce style d’exercices lors un cours de rythme pour les non-batteurs.

L’idée est la suivante : dans un phrase musicale, la moitié de l’information que l’on transmet est le rythme (l’autre motié c’est les notes… pour ceux qui se demandaient !). Pour travailler la qualité de son « expressivité musicale », on doit travailler le rythme… Vaste sujet, souvent légèrement effleuré par les profs, qui sont souvent eux-même démunis et manquent d’exercices à proposer… C’est en général là que nous – les batteurs- se révellent être utiles !!

Mon argument de départ est que chaque rythme s’inscrit dans un certain débit. Disons que nous (oui, vous) sommes en grande majorité exposé à deux types de débits : croches et triolets (et leurs subdivisions et multiples divers…). On démarre donc par là, croches et triolets.
—-
[Note De La Rédaction : attention, j’entends déjà depuis ici – alors que ce post n’est même pas…posté – certains se dire que je suis en train de parler de binaire et de ternaire… Pas du tout ! J’essaierai de penser à partager avec vous pourquoi ces deux concepts de « binaire » et surtout « ternaire » me font sauter au plafond… puisqu’on qualifie, dans les milieu autorisés, le « Jazz » de musique « ternaire » – on l’affuble donc d’un triolet- alors que les américains parlent de « swing ». Là où l’on parle vulgairement de « croche ternaire », c’est à dire de triolet, eux parlent de « croches swinguées » (swung 8th notes), ce qui laisse bien sur la porte grande ouverte !]
—

Revenons à vos moutons : voici deux fiches, dans un premier temps on travaille le débit de croches, puis le débit de triolet. J’ai décidé de prendre deux rythmes proches :
Débit de croches : noire pointée, noire pointée, noire.
Débit de triolet (de noire) : triolet de blanches.
Dans les deux cas, il y a trois notes à jouer, ce qui est intéressant c’est que c’est deux rythmes sont souvent confondus. Il s’agit donc de METTRE UN DEBIT SUR UN RYTHME pour faire vraiment la différence entre ces deux rythmes. Bien sur, à tempo élevé, la différence diminue !

A vous de choisir : taper les temps avec les pieds ET chanter le débit en accentuant le rythme ET taper le rythme dans les mains (ça fait trois choses a faire) ou bien vous mélangez tout ça à votre sauce, l’idée étant d’intérioriser le débit…

Puis on mélange tout ça :

Voilà, bien sur, le métronome est votre ami !